Les Actualités

Depuis le 18 octobre 2025, un épisode de mortalité massive touchant à ce jour essentiellement les grues cendrées est observé en Europe du Nord et dans plusieurs réserves naturelles du Nord-Est de la France, notamment au Lac du Der puis, plus largement, le long du couloir migratoire des grues, reliant le Nord-Est au Sud-Ouest du territoire.

Des analyses virologiques ont confirmé la présence du virus de l’influenza aviaire hautement pathogène (IAHP) sur des individus retrouvés morts ou mourants dans plusieurs départements. Dans le département de la Nièvre, la collecte de 12 cadavres réalisée par l’OFB a révélé les prélèvements positifs en Influenza gène M et en H5. D’autres analyses sont en cours et le phénomène semble s’amplifier depuis le début de la semaine, particulièrement en val de Loire et d’Allier où de nombreuses grues mortes ou affaiblies ont été signalées. A ce jour, il n’y a pas, dans le département de la Nièvre, de cas d’influenza aviaire détecté dans les élevages de volailles.

Étant donné l’importance de cette mortalité, les chasseurs, sentinelles de la nature, doivent être particulièrement vigilants. En cas de découverte d’oiseaux morts ou moribonds, vous ne devez pas toucher ces oiseaux en raison du risque potentiel de transmission du virus à l’homme.

Vous devez immédiatement contacter les services de l’OFB (03 86 30 68 38) ou de la Fédération Départementale des Chasseurs (03 86 36 93 16) qui interviendront dans le cadre du réseau de surveillance de la faune sauvage « SAGIR ». Conformément à la réglementation, la collecte de cadavres est assurée par les services de l’État et les mairies. Le cas échéant, des prélèvements seront envoyés au laboratoire départemental pour analyse.

Du fait de l’importance des mortalités, la charge virale dans l’environnement peut-être localement très importante, entrainant des contaminations d’autres espèces, y compris de mammifères.  C’est pourquoi il est important de maintenir un niveau de vigilance élevé et de nous transmettre toutes informations relatives aux mortalités de faune sauvage.

Enfin, au regard du niveau de risque « élevé » décidé par le Ministère de l’Agriculture et de ses conséquences réglementaires, nous vous informons que des restrictions existent pour le transport et l’utilisation d’appelants de gibier d’eau. Le lâcher d’anatidés est interdit et le lâcher de faisans et perdrix est autorisé sous condition (oiseaux issus d’élevages agréés faisant l’objet d’un suivi vétérinaire, conformément à la réglementation en vigueur).